volume 1 number 2 spring 2022
tome 1 numéro 2 printemps 2022
Introduction
Spring 2022
T he need for strong journalism to counter disinformation has never been more apparent. This issue of Facts & Frictions troubles the waters of this statement. Are we doing a good enough job? How can we finance our work? Are we teaching the right skills? Are we challenging the storytelling status quo?
Our opening article, Technology and Journalism: The Experience of Recent Graduates from Two Canadian Journalism Schools, shines a spotlight on pedagogy. Journalism educators Aneurin Bosley and Fred Vallance-Jones observe that “graduates of journalism programs begin their working lives in a world awash in digital technology and data.” Their survey of 122 journalism school graduates poses the question: Should journalism schools focus on the basics, or on cutting edge technology? The authors’ clear-eyed analysis of responses gets to the heart of what matters in journalism education.
To be sure, graduates will face a lifetime of decision-making about the high-stakes information needs of the public. Environmental journalism researcher Sean Holman argues that when newsroom leaders default to ‘free speech’ in their editorial choices, they too often forgo responsibility to provide accurate, evidence-based information, giving rise to public distrust in science. At the Gate of Disaster: A Case Study on the Promotion of Climate Science Rejectionism by Mainstream News Outlets and E-commerce Companies dives deep into the consequences of amplifying scientific claims without close scrutiny of their independence and validity. The article issues a strong call for accuracy as the core guidepost for publishing decisions.
As the public flocks toward free-of-charge information (and misinformation) on the web and social media, maintaining spaces where Holman’s call can be answered has become a major challenge. Kenneth Gibson’s article, Addressing Deficits with Crowdfunded Journalism, draws on the experience of 10 journalists who have engaged in crowdfunding to finance their work. The motivations, successes and failures of these enterprises serve as helpful examples, with a forward-looking consensus that, despite declining revenues, audience demand for high quality news reporting remains high.
Not all that is digital is disruptive. The boundaries of how we tell stories are expanding, including in the world of academic publishing. We are very pleased to present a multimedia element in this issue —perhaps de rigueur in today’s newsrooms but new ground for research journals. Media ethnographer Chantal Francoeur explores multilayered dimensions of storytelling in an embedded podcast titled Journalisme multiplateforme, journaliste fragmenté. We hope this audio submission and accompanying research brief sparks future multimedia contributions from our readers, creating a distinct feature for your Facts & Frictions journal.
Patricia W. Elliott
Editor-in-Chief / Rédactrice en chef
Introduction
Printemps 2022
L a nécessité d’un journalisme solide pour combattre la désinformation n’a jamais été aussi évidente. Ce numéro de Faits & Frictions trouble les eaux de cette affirmation. Faisons-nous un travail suffisamment bon ? Comment pouvons-nous financer notre travail ? Enseignons-nous les bonnes compétences ? Remettons-nous en question le statu quo en matière de narration ?
Notre article d’ouverture, Technology and Journalism: The Experience of Recent Graduates from Two Canadian Journalism Schools (Technologie et journalisme : L’expérience de récents diplômés de deux écoles de journalisme canadiennes), met l’accent sur la pédagogie. Les professeurs de journalisme Aneurin Bosley et Fred Vallance-Jones observent que « les diplômés des programmes de journalisme commencent leur vie professionnelle dans un monde inondé de technologies et de données numériques. » Leur enquête auprès de 122 diplômés d’écoles de journalisme pose la question : Les écoles de journalisme doivent-elles se concentrer sur les bases ou sur les technologies de pointe ? L’analyse lucide des réponses par les auteurs va au cœur de ce qui importe dans l’enseignement du journalisme.
Il est certain que les diplômés seront confrontés toute leur vie à la prise de décisions concernant les besoins en information du public, dont les enjeux sont importants. Sean Holman, chercheur en journalisme environnemental, affirme que lorsque les responsables des salles de rédaction optent pour la «liberté d’expression» dans leurs choix éditoriaux, ils renoncent trop souvent à leur responsabilité de fournir des informations exactes et fondées sur des preuves, ce qui suscite la méfiance du public envers la science. At the Gate of Disaster : A Case Study on the Promotion of Climate Science Rejectionism by Mainstream News Outlets and E-commerce Companies (À la porte du désastre : Une étude de cas sur la promotion du rejet de la science du climat par les grands médias et les sociétés de commerce électronique) plonge dans les conséquences de l’amplification des affirmations scientifiques sans examen minutieux de leur indépendance et de leur validité. L’article lance un appel fort pour que l’exactitude soit le principal critère de décision en matière de publication.
Alors que le public afflue vers les informations gratuites (et la désinformation) sur le web et les médias sociaux, maintenir des espaces où l’appel de Holman peut être entendu est devenu un défi majeur. L’article de Kenneth Gibson, Addressing Deficits with Crowdfunded Journalism (Remédier aux déficits grâce au journalisme financé par le public), s’appuie sur l’expérience de dix journalistes qui ont eu recours au crowdfunding pour financer leur travail. Les motivations, les succès et les échecs de ces entreprises servent d’exemples utiles, avec un consensus tourné vers l’avenir selon lequel, malgré la baisse des revenus, la demande du public pour des reportages de haute qualité reste élevée.
Tout ce qui est numérique n’est pas forcément perturbateur. Les frontières de notre façon de raconter des histoires s’élargissent, y compris dans le monde de l’édition universitaire. Nous sommes très heureux de présenter un élément multimédia dans ce numéro, peut-être de rigueur dans les salles de presse d’aujourd’hui mais nouveau pour les revues de recherche. L’ethnographe des médias Chantal Francoeur explore les dimensions multicouches de la narration dans un podcast intégré intitulé Journalisme multiplateforme, journaliste fragmenté. Nous espérons que cette soumission audio et le mémoire de recherche qui l’accompagne susciteront de futures contributions multimédias de la part de nos lecteurs, créant ainsi un élément distinct pour votre journal Faits & Frictions.
Issue DOI: http://doi.org/10.22215/ff/v1.i2
Cite this introduction (APA):
Elliott, P.W. (2022). Introduction. Facts & Frictions: Emerging Debates, Pedagogies and Practices in Contemporary Journalism. (1)2, i. http://doi.org/10.22215/ff/v1.i2.05
Elliott, P.W. (2022). Introduction. Faits & frictions : Débats, pédagogies et practiques émergentes en journalisme contemporain. (1)2, ii. http://doi.org/10.22215/ff/v1.i2.05
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